Rencontre : Le journalisme et Albert Londres – Raconter le monde a-t-il valeur d’engagement ?

Institut français à Istanbul
20.10.2018 - 17:00

Quel rôle peut jouer le journaliste quand la démocratie chancelle ? A quel prix ? Quels obstacles doit-il surmonter ? La neutralité est-elle impossible ? Ce métier implique-t-il l’engagement ?  

RENCONTRE

Le journalisme et Albert Londres – Raconter le monde a-t-il valeur d’engagement ?

« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie ». Cette citation du grand reporter français Albert Londres (1884-1932), devenue une référence dans le milieu de la presse, n’a jamais été aussi brûlante d’actualité. Quel rôle peut jouer le journaliste quand la démocratie chancelle ? A quel prix ? Quels obstacles doit-il surmonter ? La neutralité est-elle impossible ? Ce métier implique-t-il l’engagement ?

La rencontre se déroulera en français, avec une traduction simultanée en turc.

Avec Kadri Gürsel (ex-éditorialiste pour le quotidien Cumhuriyet), Erol Onderoglu (représentant de RSF en Turquie), Annick Cojean (grand reporter au journal Le Monde), Delphine Minoui (correspondante du Figaro en Turquie).

Kadri Gürsel
Auteur de « Turquie, année zéro » (Cerf), Kadri Gürsel est l’une des figures les plus respectées du journalisme en Turquie. Cet ex-collaborateur de l’AFP et de Milliyet a récemment démissionné du quotidien Cumhuriyet pour protester contre sa réorientation politique. En octobre 2016, il avait été arrêté pour « activités terroristes » lors d’un procès controversé contre une dizaine de collaborateurs du journal, avant d’être libéré onze mois plus tard.

Erol Onderoglu
Représentant depuis 22 ans de Reporters Sans Frontières en Turquie, Erol Onderoglu suit au quotidien les atteintes à la liberté de la presse. Observateur attentif et minutieux des restrictions qui touchent les média turcs, il publie régulièrement des articles sur le site bianet.org. Il est, entre autres, lauréat du Prix Roosevelt des 4 Libertés, du prix Erhard-Busek SEEMO et de l’Association des journalistes de Turquie (TGC).

Annick Cojean
Grand reporter au quotidien Le Monde depuis plus de trente ans, Annick Cojean a couvert de nombreux terrains de l’actualité dans le monde. Particulièrement attentive à la situation des femmes, elle est également auteure de documentaires télévisés et d’une dizaine de livres, dont « Les proies, dans le harem de Kadhafi » (Grasset) et « Je ne serai pas arrivée là si… » (Grasset/Le Monde). Elle préside depuis 2010 le jury du Prix Albert Londres (qu’elle a reçu en 1996).

Delphine Minoui
Spécialiste du Moyen-Orient, Delphine Minoui est grand reporter au Figaro, actuellement correspondante à Istanbul, après avoir travaillé en Iran, Irak, Afghanistan, au Liban et en Egypte. Lauréate du Prix Albert Londres (2006), elle a également écrit plusieurs ouvrages dont le dernier, « Les passeurs de livres de Daraya, une bibliothèque secrète en Syrie » (Seuil) a reçu le Grand Prix des Lectrices de Elle 2018 dans la catégorie « Documents ».