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EXPOSITION ǀ Skin of Consumption

Zülfü Livaneli, Kültür Merkezi, Şht. Mustafa Doğan Cd No:35, 06550 Yıldızevler - Çankaya
18.03.2025 10:00
30.03.2025

Entrée libre

Avec le soutien de l’Institut français Ankara dans le cadre de la sensibilisation à l’écologie.

18 au 30 mars, 2025 (à l’occasion de la Journée internationale du recyclage le 18 mars)
Lieu : Zülfü Livaneli Kültür Merkesi, Cankaya, Ankara
Entrée libre

Skin of Consumption est une exposition d’art contemporain regroupant des artistes de plusieurs pays travaillant principalement avec des matériaux recyclés, le but étant d’alerter le public sur les problématiques de recyclage des déchets et d’économie circulaire. Organisée par la galerie Adoruart, elle se tiendra dans un des espaces de la Commune de Cankaya avec le soutien de l’ambassade de la République Fédérale d’Allemagne.

Les artistes, représentant quatre continents, ont été sélectionnés parce que leur pratique se base exclusivement sur de la matière recyclée telle que le papier, le métal, le plastique, le polystyrène, les composants électroniques, les déchets organiques et autres, dans l’esprit de trans-former la forme.

Le moment clé de l’expo, à ne surtout pas manquer, est le défilé de mode. Des lycéens et étudiants, donc la génération montante, défileront vêtus de costumes en plastique réalisé par l’artiste à l’honneur, Klaus Mertens, en guise de protestation contre le consumérisme et le gaspillage.

En Turquie, la plupart des déchets municipaux produits par les ménages ne sont pas recyclés mais stockés dans des décharges. De même, le pays est l’un des plus grands producteurs de plastique, cependant les programmes de gestion des déchets ont du mal à gérer l’énorme quantité de déchets produits par ce secteur. L’industrie du textile et de la mode, un autre secteur important pour l’économie du pays dont la valeur des exportations s’élève à environ 13 milliards de dollars US (en 2022), est aussi un grand pollueur avec son système de mode éphémère qui pousse toujours plus à la consommation.

Comment promouvoir les besoins économiques d’un pays tout en prenant en compte les contraintes environnementales et gérer au mieux une production croissante de déchets, est le sujet principal de cette exposition et un thème au cœur de la pratique quotidienne de ses artistes.

Les artistes

Artiste à l’honneur :

Klaus Mertens, artiste multimédia basé à Berlin, travaille surtout avec des déchets, obsédé qu’il est par notre culture du gaspillage. Il récolte des sachets en plastique dans les marchés, récupère des déchets organiques et industriels, ramasse des objets et les transforme pour leur redonner vie. Les sachets en plastique colorés deviennent des costumes de soirée, les carcasses de chèvre deviennent des marionnettes de théâtre, prenant ainsi une nouvelle forme et une nouvelle fonction dans l’idée de trans-former la forme.

Artistes turcs :

Sibel Horada, basée à Istanbul, travaille principalement avec des objets trouvés sur les plages de la mer de Marmara. Elle ramasse des morceaux de polystyrène, polis par la mer comme des galets, et en fait des installations qui leur redonnent un aspect naturel. Le spectateur est confondu par l’objet : est-il naturel ou montre-t-il le passage de l’homme ?

Berna Dolmaci, basée à Izmir, utilise des morceaux de papier dans sa pratique qu’elle assemble et colore avec des produits naturels pour en faire des toiles géantes, suspendues à un fil. Ils ont une véritable présence dans l’espace, cependant la nature délicate du papier leur donne une fragilité qui rappelle la fragilité de notre environnement.

Serhat Ergün, basé in Ankara, a commencé sa carrière comme ingénieur, un parcours qui l’a amené à utiliser des déchets électroniques dans sa pratique artistique. Il réalise des sculptures avec des microcomposants, qui rappellent cependant le monde naturel, comme une fleur ou une branche d’arbre, cherchant ainsi à montrer les dégâts de l’homme sur la nature.

Artistes internationaux :

Justin Ming Young, Canadien d’origine chinoise basé à Toronto, utilise la technique ancestrale du “quilting” ou la fabrique de couverture à partir de chutes de tissu. Inspiré par les femmes de sa famille, sa mère et ses grands-mères, il se réapproprie cette technique pour en faire une pratique artistique contemporaine qui met en lumière les thèmes de la réutilisation et de la personnalisation en opposition à la standardisation actuelle.

Kirubel Melke, Ethiopien, basé à Addis-Ababa, s’inspire du travail de sa mère dans une usine de textile. Avec des chutes de tissu qui ont une histoire et une symbolique, il compose des panneaux figuratifs et abstraits par lesquels il explore les thèmes d’actualité dans son pays, à savoir la relation entre la tradition et la modernité, l’injustice sociale, et l’éducation.

Loman Pawlitschek, Afrique du Sud/Australie basée à Dakar, travaille principalement avec du métal recyclé. Elle compose des panneaux en trois dimensions représentant des scènes de la vie quotidienne avec ce qu’elle trouve : des pièces de bicyclette, des capsules de bouteille, des feuilles de métal et autres.

Anna Zarshin, Iran, basée à Téhéran, utilise comme support des cartons de livraison usités -un symbole de la croissance des livraisons à domicile – pour y peindre des lutteurs en pleine action. La lutte dans tous les sens du terme.

Organisatrices :

Curatrice : Dominique Magada
Galleriste : Elnaz Amin, Adoruart, Ankara
Partenariats : Uta Henrich-Gaarder