Exposition : Istanbul, la ville aux sept collines

Lycée français Sainte Pulchérie
08.12.2018
28.12.2018

Du 8 au 28 décembre, la galerie Od’A-Ouvroir d’Art du Lycée Sainte Pulchérie accueille “Istanbul, la ville aux sept collines”, une exposition collective d’art contemporain.

Du 8 au 28 décembre, la galerie Od’A-Ouvroir d’Art du Lycée Sainte Pulchérie accueille “Istanbul, la ville aux sept collines”, une exposition collective d’art contemporain qui rassemble les œuvres d’artistes reconnus comme Emine Şenses, Gafur Uzuner, Kadir Ablak, Mustafa Albayrak, Osman Akça, Peruze Hamurcu et Seydi Murat Koç.

Dans cette exposition, Istanbul, baptisée la ville aux sept collines, est représentée à travers les différents styles de ces sept artistes. Sa silhouette symbolique, le contexte social, culturel et politique, ou encore l’esthétique chaotique d’Istanbul marquent les esprits, et se reconstituent par le pinceau de sept artistes contemporains inspirés par la ville.

Le vernissage se tiendra le vendredi 7 décembre à 18h30, et fera vivre aux amateurs d’art une aventure stambouliote inédite de délectation, en présence des artistes.

20% des revenus des ventes seront reversés à la fondation TEV (Türk Eğitim Vakfı).

 

Mots du curateur : Mustafa Albayrak

Les nations qui marchent vers la civilisation possèdent des villes visionnaires qui se mettent en avant par les arts. Sans aucun doute, Istanbul est parmi ces villes. Le passé culturel, le tissu urbain et la vie sociale d’Istanbul ont exercé une grande influence sur ses artistes, en formant ainsi des artistes qui s’identifient fortement à leur ville.

Après les civilisations antiques, Istanbul fut la capitale de trois grands empires : l’Empire romain d’Orient, Byzance et l’Empire ottoman. A l’époque romaine, elle était considérée comme le centre du monde, à l’époque byzantine, capitale du christianisme, et avec l’Empire ottoman, le centre le plus important de l’islam. Selon l’expression de Napoléon, s’il fallait choisir une capitale pour le monde, l’importance d’Istanbul est telle qu’on ne pourrait pas penser à une autre ville. A travers le processus historique, elle s’est transformée en une mosaïque de cultures, sa structure architecturale et socio-culturelle contemporaine s’est constituée sous l’influence des courants religieux et artistiques, qui se sont consolidés réciproquement.

Dans presque tous les domaines, les artistes ont été influencés par Istanbul, tout en contribuant au patrimoine culturel urbain. Les œuvres de l’architecte Sinan, influencées par Sainte Sophie, font partie intégrante de la silhouette symbolique de la ville. Les artistes qui ont produit leurs œuvres dans des domaines aussi variés que la littérature, la musique, le théâtre, la sculpture, la peinture ou le cinéma, ont tous été fascinés par Istanbul, qui a exercé son influence non seulement sur les artistes locaux, mais aussi sur des artistes étrangers de divers domaines de la création.

Les grands écrivains tels que Pierre Loti, Yahya Kemal, Ahmet Hamdi Tanpınar et Orhan Veli ont également été inspirés par Istanbul. Vivre Istanbul à travers les morceaux du compositeur Münir Nurettin Selçuk est une expérience indéfinissable. Parmi les peintres étrangers illustres qui ont fait vivre Istanbul dans leurs œuvres, on compte Fausto Zonaro, Ivan Aïvazovski, Meguerditch Djivanian et Le Corbusier. Des peintres tels que Hoca Ali Rıza, Osman Hamdi Bey, İbrahim Çallı, Hikmet Onat et Devrim Erbil, bien qu’ils représentent des mouvements artistiques très différents les uns des autres, ont tous reflété des éléments socio-culturels en rapport avec Istanbul, en prenant pour thème la ville.

Istanbul qui s’identifie à ses sept collines, est gravée dans notre mémoire avec cette appellation, ce qui fait référence à ses dimensions mythique et symbolique. Dans ce contexte, sept peintres contemporains inspirés par Istanbul se retrouvent dans la galerie d’art du Lycée Sainte Pulchérie, Od’A, pour l’exposition “Istanbul, la ville aux sept collines”. Cette exposition collective dont je suis le curateur, rassemble moi-même, et mes mes amis Emine Şenses, Gafur Uzuner, Kadir Ablak, Osman Akça, Peruze Hamurcu et Seydi Murat Koç.

20% des revenus de l’exposition “Istanbul, la ville aux sept collines” seront versés à Türk Eğitim Vakfı (Fondation turque pour l’éducation) qui m’avait permis de faire des études, et qui poursuit ses activités pour promouvoir la démocratisation de l’accès à l’éducation.